Pourquoi laver des cendres?
Les cendres doivent parfois être lavées pour faire baisser la quantité de potasse dans certaines recette et maximiser le pourcentage de calcium. C’est par exemple le cas dans les recettes de Céladon bleu vert car la potasse a une mauvaise influence sur la façon dont le fer se désoxyde pour donner toute une gamme de bleus et de verts.
Cet article vous propose une méthode de préparation des cendres de bois, mais il y en a sans doute d’autres. N’hésitez pas à nous les donner en commentaire ou proposez nous un article sur votre méthode que nous serons heureux de publier.
1 Un bon tamisage
Tout commence par un bon tamisage pour enlever les impuretés qui sont souvent des vieux clous, des agrafes, des bouts d’aluminium, des charbons, des pierres et tout autre joyeuseté que le feu n’a pas encore brûlé. C’est fou tout ce que les gens mettent dans leur cheminé. Moi compris.
Un tamisage trop fin est contre productif. Surtout sur le premier tamisage.
Je conseille d’avoir des tamis de maille 4 mm et 1 mm pour le premier tamisage. Et un tamis de 0.25 mm soit 60 mesh pour le tamisage de finition. Les tamis plus fins comme 80 et 120 mesh vendu chez les distributeurs sont à mon sens beaucoup trop fin pour le travail des matières de rencontre.
2 Un passage à l’aimant
Dans certaine cendre de poêle et cheminé récupérées chez les copains, je me suis retrouvé avec un taux de pyrite de fer rouillé assez important. Cela fait dans taches dans les émaux. C’est parfois joli donnant un style rustique à la céramique. Mais c’est pas toujours le but recherché. Pour éviter se désagrémént il vaux mieux agir tôt tant que la cendre n’est pas trop fine.
Les aimants d’orpailleur sont un bon outil pour cela. Ils ont l’avantage de pouvoir détacher la limaille facillement.
3 Le bain à lessive
Pour le premier bain je prend un grand récipitient ou je met mon volume de cendre tamisé. En général dix litres et trois fois le même volume d’eau. Puis je laisse reposer un jour ou deux. Parfois plus. En remuant chaque jours et en enlevant la mousse et les résidus flotants avec une passoire. Une fois bien décanté, je récupère le liquide de ce premier bain, que je filtre avec un linge, pour en faire une exellente lessive naturelle. Une joyeuse opération coup double.
4 Les bains à engrais naturel
Je vais répéter cette opération plusieurs fois. En général trois fois. Là l’eau de récupération ira au potager sur les plantes à fleurs et à fruits. La potasse est un apport important à condition comme toujours de ne pas en mettre trop. C’est d’ailleur pour cela que je n’utilise pas ainsi l’eau du premier bain. Cela fait des quantités d’eau. J’ai la chance d’avoir un puis avec une eau très claire. Certains utilises de l’eau de pluie.
5 Séchage, broyage et stockage
Là il y a plusieurs méthodes. Certains péfère broyer la cendre mouillée. Cela permet de ne pas attendre pour la mettre dans le broyeur à jarre. Personnellement je préfère patienter et faire un premier broyage une fois sec. Ensuite je tamise avec un tamis de 0.5 mm d’ouverture (pas trop fin quand même) avant d’entreposer dans des seaux. Enveillant à bien étiquetté le seau avec le milésime, la provenance et autres détails importants.
Au moment de la fabrication de l’émail je vais passer le mélange au broyeur, cette fois ci avec de l’eau pour mélanger et rendre l’ensemble parfaitement homogène. Sans en faire trop non plus car le broyage joue sur le résultat final et pas toujours dans le sens souhaité.
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